A Madagascar comme dans beaucoup de pays, le marché du travail n'est pas très formalisé et une large partie de l'économie passe dans l'informel. Des milliers de gens ont des micro business, des petits boulots, des activités diverses pour essayer de gagner leur croûte. Certain cumulent aussi les boulots pour arrondir les fins de mois.
On trouve une grande variété de spécialisations professionnelles dans différents domaines. La branche phare, c'est bien sur le commerce, représenté majoritairement par les petits vendeurs ambulants, nomades de la profession et sûrement les moins bien lôtis. Certains possèdent une petite table où étaler leur produits, déballés chaque matin, disposés au cours d'un rituel bien codé, époussetés régulièrement puis remballés chaque soir. Ce sont des détaillants de l'extrème qui vendent les cigarettes au bâton, les chewing gum à l'unité et du crédit téléphone à partir de 8 centimes d'euro pour envoyer un sms...
Un immense classique du coin est le stand de beignets et de sirop. C'est l'activité professionnelle de la moitié des mères de famille. Une petite table, un petit tabouret, beaucoup, beaucoup de patience, et c'est parti. On en recense un tous les 200m. Pas très original, mais avec ça, aucun risque de mourir de faim ou de soif sur la route.
Un autre classique est le mythique pousse-pousse (déjà objet d'un post dans ce blog). Ils sillonent sans cesse les rues, impossible de passer 3 min sans en croiser un. Chez les pousse-pousses aussi le myméthisme est de mise. Après 200 jours à Majunga, je n'en ai jamais croisé un seul différent de ce modèle :
Existe aussi une miriade de petits réparateurs magiciens qui font du neuf avec du vieux.
Tout se récupère, se retape, se répare. Les bidons de pétrole, une fois découpés et aplatis, font des tôles pour la construction. L'aluminium est refondu pour faire des marmites. On refait au complet les carroseries de 4L. On rachète même les bouteilles de plastique vides...
Jeter est vraiment un geste ultime, des moins naturel, survenant seulement une fois que la réutilisation d'un objet en miettes s'avère strictement impossible. Et encore. Je ne compte plus à l'atelier les cartouches de silicone vides et les forêts cassés qu'on a pas osé jeter. Ce comportement rend la société Malgache très écologique et démontre le faible matérialisme des gens.
Pour terminer, je vous ai fait une sélection de petits métiers insolites, que je complèterai au fur et à mesure :
Loueur de pèse-personne
L'homme voiture
Vendeur de montres d'occasion
Fabricant de tampons administratifs, falsifiés ou non
On trouve une grande variété de spécialisations professionnelles dans différents domaines. La branche phare, c'est bien sur le commerce, représenté majoritairement par les petits vendeurs ambulants, nomades de la profession et sûrement les moins bien lôtis. Certains possèdent une petite table où étaler leur produits, déballés chaque matin, disposés au cours d'un rituel bien codé, époussetés régulièrement puis remballés chaque soir. Ce sont des détaillants de l'extrème qui vendent les cigarettes au bâton, les chewing gum à l'unité et du crédit téléphone à partir de 8 centimes d'euro pour envoyer un sms...
Un immense classique du coin est le stand de beignets et de sirop. C'est l'activité professionnelle de la moitié des mères de famille. Une petite table, un petit tabouret, beaucoup, beaucoup de patience, et c'est parti. On en recense un tous les 200m. Pas très original, mais avec ça, aucun risque de mourir de faim ou de soif sur la route.
Un autre classique est le mythique pousse-pousse (déjà objet d'un post dans ce blog). Ils sillonent sans cesse les rues, impossible de passer 3 min sans en croiser un. Chez les pousse-pousses aussi le myméthisme est de mise. Après 200 jours à Majunga, je n'en ai jamais croisé un seul différent de ce modèle :
Existe aussi une miriade de petits réparateurs magiciens qui font du neuf avec du vieux.
Tout se récupère, se retape, se répare. Les bidons de pétrole, une fois découpés et aplatis, font des tôles pour la construction. L'aluminium est refondu pour faire des marmites. On refait au complet les carroseries de 4L. On rachète même les bouteilles de plastique vides...
Jeter est vraiment un geste ultime, des moins naturel, survenant seulement une fois que la réutilisation d'un objet en miettes s'avère strictement impossible. Et encore. Je ne compte plus à l'atelier les cartouches de silicone vides et les forêts cassés qu'on a pas osé jeter. Ce comportement rend la société Malgache très écologique et démontre le faible matérialisme des gens.
Pour terminer, je vous ai fait une sélection de petits métiers insolites, que je complèterai au fur et à mesure :
Loueur de pèse-personne
(photo à venir)
L'homme voiture
Vendeur de montres d'occasion
Fabricant de tampons administratifs, falsifiés ou non