L'argent à Madagascar c'est un peu compliqué.
Tout d'abord, comme souvent dans les pays du sud, on a tendance à s'exprimer en milliers, en millions et même parfois en milliards quotidiennement, pour acheter son pain ou encore payer le loyer.
Ensuite, ce qui corse un peu l'affaire, c'est le changement de monnaie qui a eu lieu il y a 3 ans pour passer du Franc Malgache (FMG) au Ariary (prononcé Ariar). Pour les petits nouveaux comme moi, la logique de survie était de regarder le chiffre écrit sur le billet et partir de cette base stable, connaitre peu à peu le prix des choses et enrichir doucement sa base de données du "panier de la ménagère".
Le problème est que les locaux comptent encore dans l'ancienne monnaie, alors que nous les nouveaux on parle dans la nouvelle! L'ancienne est 5 fois moins forte, ca fait donc parfois des confusions. Au début c'était facile de croire que le vendeur voulait m'arnaquer de 5 fois le prix...on ne parlait simplement pas dans la même monnaie.
S'exprimer en Ariary est en plus la preuve flagrante d'une arrivée récente sur le territoire...et d'une méconnaissance des prix...pigeon pigeon pigeon....
Toute cette affaire donne quand meme des mots de tete en calcul mental. 1 euro = 2700 Ariary = 5 fois plus de FMG....
Exercice : 1,5 millions de FMG, ca fait combien d'euros ?
jeudi 26 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
Manier la langue
J'ai commencé à apprendre un peu Malgache mais l'évolution est lente. La motivation n'est pas immense. Déjà un mois de passé ici et je sais dire :
- bonjour, au revoir, merci
- oui
- grand
- quoi de neuf ?
et le plus impressionnant :
- je ne parle pas malgache (après un blanc plutot marqué, le temps de trouver les mots dans ma tête et de choisir un ordre d'énonciation).
Les possibilités de combinaison de ses mots sont encore faibles pour faire des phrases sensées, et donc ma conversation en société est assez limitée. En général j'ose pas trop me lancer car les gens ne comprennent pas encore mon malgache à moi.
Mais le plus difficile, c'est bien de lire le Malgache. Exemple. J'arrive à Tana le premier jour, je cherche mon chemin, je demande le quartier Ambohipo. J'ai mis un peu de temps à arriver, car le quartier se prononce "Amboupou". Autre exemple : merci, qui s'écrit Misaotra, se dit m'ssot. Manao Ahoana = Mana on
Vous voyez, c'est difficile. Les "o" se prononce "ou", les "r" ne se prononcent pas si placé derrrière un "t" ou un "p", la dernière lettre ne se prononce pas non plus, etc etc, y a un tas de règles spéciales. Et j'ai pas encore parlé de la notion d'intonation qui a une importance vitale.
Tous ca donne finalement une étrange façon de se compliquer la vie en écrivant des lettres intutiles dans les mots. Moi, je trouve que c'est un gaspillage d'encre et de papier. On dirait un peu une écriture codée aussi.
Ils sont originals quand même, ces malgaches !
- bonjour, au revoir, merci
- oui
- grand
- quoi de neuf ?
et le plus impressionnant :
- je ne parle pas malgache (après un blanc plutot marqué, le temps de trouver les mots dans ma tête et de choisir un ordre d'énonciation).
Les possibilités de combinaison de ses mots sont encore faibles pour faire des phrases sensées, et donc ma conversation en société est assez limitée. En général j'ose pas trop me lancer car les gens ne comprennent pas encore mon malgache à moi.
Mais le plus difficile, c'est bien de lire le Malgache. Exemple. J'arrive à Tana le premier jour, je cherche mon chemin, je demande le quartier Ambohipo. J'ai mis un peu de temps à arriver, car le quartier se prononce "Amboupou". Autre exemple : merci, qui s'écrit Misaotra, se dit m'ssot. Manao Ahoana = Mana on
Vous voyez, c'est difficile. Les "o" se prononce "ou", les "r" ne se prononcent pas si placé derrrière un "t" ou un "p", la dernière lettre ne se prononce pas non plus, etc etc, y a un tas de règles spéciales. Et j'ai pas encore parlé de la notion d'intonation qui a une importance vitale.
Tous ca donne finalement une étrange façon de se compliquer la vie en écrivant des lettres intutiles dans les mots. Moi, je trouve que c'est un gaspillage d'encre et de papier. On dirait un peu une écriture codée aussi.
Ils sont originals quand même, ces malgaches !
lundi 16 mai 2011
jeudi 12 mai 2011
Travailler dans les énergies et dans la joie
Je vous présente quand même rapidement le travail pour lequel je suis venu immigrer à Madagascar. Je pourrai dire "m'expatrier", car je suis plus riche que les gens chez qui je viens vivre, mais je préfère dire "immigrer", ca fait du changement.
Bref, si je suis venu là, c'est pour être chef. Plus précisement "Chef d'Equipe" dans une petite société qui fait des énergies renouvelables. Je suis chef d'un peu tout et d'un peu rien, mais chef quand même, c'est gratifiant.
Onze personnes bossent dans la société, moi compris, avec six ouvriers (dont je suis le chef, notez le bien), une secrétaire, un comptable, un gardien de nuit et le boss. On fait tous les projets d'énergies renouvelables possible, et surtout sur tout le territoire Malgache, ce qui promet de voir du pays puisque qu'il est grand, justement, le pays.
L'intérêt de la boite est qu'on fait le maximum de chose sur place, par exemple on assemble de mini-panneaux solaires pour alimenter des radios, charger des téléphones, etc et après on les vend au marché. On fabrique aussi des éoliennes de A à Z, de toutes les tailles et de toutes les couleurs !
L'entreprise s'appelle Solarmad, visitez nous sur www.solarmad.biz ou passez nous voir à Mahajanga dans le bureau en bois au toit de palme.
Je mettrai plus de photos plus tard sur le blog pour que vous voyiez mieux de quoi ca parle.
Bref, si je suis venu là, c'est pour être chef. Plus précisement "Chef d'Equipe" dans une petite société qui fait des énergies renouvelables. Je suis chef d'un peu tout et d'un peu rien, mais chef quand même, c'est gratifiant.
Onze personnes bossent dans la société, moi compris, avec six ouvriers (dont je suis le chef, notez le bien), une secrétaire, un comptable, un gardien de nuit et le boss. On fait tous les projets d'énergies renouvelables possible, et surtout sur tout le territoire Malgache, ce qui promet de voir du pays puisque qu'il est grand, justement, le pays.
L'intérêt de la boite est qu'on fait le maximum de chose sur place, par exemple on assemble de mini-panneaux solaires pour alimenter des radios, charger des téléphones, etc et après on les vend au marché. On fabrique aussi des éoliennes de A à Z, de toutes les tailles et de toutes les couleurs !
L'entreprise s'appelle Solarmad, visitez nous sur www.solarmad.biz ou passez nous voir à Mahajanga dans le bureau en bois au toit de palme.
Je mettrai plus de photos plus tard sur le blog pour que vous voyiez mieux de quoi ca parle.
dimanche 8 mai 2011
Week-end Camerounais
Avec Awa on a passé la journée du dimanche avec l'association des étudiants Camerounais en médecine à l'occasion d'une journée d'intégration pour les nouveaux venus. A peine quittons nous le Sénégal que nous voilà de retour en Afrique le temps d'une journée
Il y a toute une diaspora de jeunes Camerounais qui viennent étudier la médecine et la chirurgie dentaire, ici, à la faculté de Mahajanga. La plupart viennent pour 7 ou 8 ans et ne rentre qu'une fois ou deux chez eux sur toute la période.
La journée fut bien sympa dans une ambiance Africaine avec les Camerounais qui sont de sérieux déconneurs, plein de malice, de repartie et d'expressions de Français Africainisé. Organisation de jeux d'esprit et de bizutage comiques pour l'intégration des nouveaux.
Le tout au bord de la plage : ambiance cocotier et sable chaud. Et puis on a fait un petit tour au cirque rouge de bon matin, c'est à 5min à pied de la plage, classé depuis peu au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il y a toute une diaspora de jeunes Camerounais qui viennent étudier la médecine et la chirurgie dentaire, ici, à la faculté de Mahajanga. La plupart viennent pour 7 ou 8 ans et ne rentre qu'une fois ou deux chez eux sur toute la période.
La journée fut bien sympa dans une ambiance Africaine avec les Camerounais qui sont de sérieux déconneurs, plein de malice, de repartie et d'expressions de Français Africainisé. Organisation de jeux d'esprit et de bizutage comiques pour l'intégration des nouveaux.
Le tout au bord de la plage : ambiance cocotier et sable chaud. Et puis on a fait un petit tour au cirque rouge de bon matin, c'est à 5min à pied de la plage, classé depuis peu au patrimoine mondial de l'UNESCO.
jeudi 5 mai 2011
La lumière du jour
Après 2 semaines à Mahajanga, je m'interroge encore sur le rythme des journées. Est-ce parce que les autorités se sont plantées de méridien ou est-ce le soleil qui n'aime pas faire la grasse mat' ? Ici, il fait jour très tôt, et nuit très tôt aussi.
Par exemple, mes horaires de travail c'est 7h30 - 12h le matin et 14h30 - 18h l'après-midi. Le matin, je commence tard puisque le soleil est assez haut dans le ciel et je me prends une bonne suée pour venir à pied à boulot (il y a bien 500m à couvrir). Le soir, je fini ma journée dans la nuit noire, le soleil étant couché depuis une bonne demi-heure.
A ce rythme de vie là, je me surprends à me réveiller à 5h45 du matin en pleine forme, et le soir, à tomber KO à 21h30. Ici, les derniers couche tard vont au lit à 23h...
Par exemple, mes horaires de travail c'est 7h30 - 12h le matin et 14h30 - 18h l'après-midi. Le matin, je commence tard puisque le soleil est assez haut dans le ciel et je me prends une bonne suée pour venir à pied à boulot (il y a bien 500m à couvrir). Le soir, je fini ma journée dans la nuit noire, le soleil étant couché depuis une bonne demi-heure.
A ce rythme de vie là, je me surprends à me réveiller à 5h45 du matin en pleine forme, et le soir, à tomber KO à 21h30. Ici, les derniers couche tard vont au lit à 23h...
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